Le Lido dit adieu à ses emblématiques revues
L’annonce est tombée le 12 mai dernier. Les rideaux se ferment sur l’une des revues les plus emblématiques de Paris, institution qui exisatait depuis 1948. Le cabaret du Lido sur les Champs-Élysées, racheté par le géant hôtelier Accor en décembre 2021, faute de fréquentation, va devenir une simple salle de spectacles musicaux, abandonnant les plumes et les paillettes pour une plus large programmation.
Par Erwann Chevalier.
Le jeudi 12 mai, les rideaux se sont fermés sur l’une des institutions parisiennes les plus emblématiques. Terminé les plumes, les paillettes et autres envolées de jambes : les célèbres revues du cabaret du Lido vont céder la place à une salle de spectacles musicaux. Alors que, depuis des années, le cabaret souffrait du manque de fréquentation, notamment à cause de la pandémie qui a violemment stoppé la vie culturelle, le géant hôtelier Accor qui a racheté l’institution en décembre 2021 veut redynamiser l’endroit en ouvrant le champ des possibles. La troupe permanente du Lido va être abandonnée pour proposer un programme de concerts, tous genres compris, au grand regret des danseuses qui incarnaient l’identité du lieu. Dans un communiqué, la direction du Lido souligne que : “Le nouveau projet au Lido vise à redonner à cette salle parisienne sa pleine place dans la scène créative française, nationale et internationale (…) grâce à une nouvelle ligne artistique ambitieuse.”
Depuis 1946, cet emblème de la nuit parisienne fait vibrer la plus belle avenue du monde, les Champs-Élysées, là où il prend ses quartiers. Fondée par Joseph et Louis Clerico, la maison promettait un show haut en couleur entre costumes extraordinaires, danses calibrées aux pas près, le tout en présence des Bluebell Girls, la troupe de danseuses permanente qui avait été créée en 1948. “C’est tout un monde qui a gravité, qui a fait le succès de cet établissement sur les Champs-Élysées« , raconte le petit-fils du fondateur. Le cabaret qui a fêté ses 75 ans l’année dernière, a vu passer Édith Piaf, Marlene Dietrich, Joséphine Baker, Laurel et Hardy, Dalida ou encore Elton John. Il est encore temps d’aller profiter des revues du Lido avant que celles-ci disparaissent à jamais.