Lotus inaugure un flagship à Paris entre modèles électriques, design et performance
La semaine dernière, l’écurie britannique Lotus inaugurait son nouveau flagship de 500 m2 dans le huitième arrondissement parisien. La marque affiche clairement ses ambitions : des modèles 100% électriques construits autour de la performance et du design.
Par La rédaction.
Lotus, l’écurie automobile des cinéphiles et des passionnés de sport
Michael Douglas est passionné de sport automobile. C’est pour cela qu’en 1991, l’acteur américain insiste auprès de Paul Verhoeven pour assurer lui-même la poursuite en voiture inscrite au scénario de Basic Instinct [1992]. Celle qu’il file alors se nomme Catherine Tramell, un personnage incarné par Sharon Stone. Elle serpente entre les véhicules à bord d’une Lotus Esprit, modèle présenté initialement au Mondial de l’Automobile de Paris en 1975 pour succéder à la populaire Europa. Sans le savoir, elle allait devenir l’une des voitures de sport les plus vénérées de l’histoire, notamment conduite par James Bond dans deux films emblématiques. En toile de fond de ce thriller érotique iconique, la partition sublime de Jerry Goldsmith… Ou quand la Dodge Diplomat 1986 affrontait la Lotus Esprit.
2. Lotus inaugure un nouveau flagship dans le triangle d’or, à Paris
L’écurie britannique Lotus n’est pas avare de surprises. Ce mardi 26 septembre, elle a réuni journalistes, influenceurs et passionnés d’automobile rue Francois Ier, à Paris, à l’occasion de l’inauguration de son nouveau flagship. Cet écrin de 534 m2 répartis sur trois étages se dresse en plein triangle d’or et a été révélé pendant la Fashion Week de Paris, tel un aftershow inattendu.
Un événement d’autant plus important que le constructeur est en pleine mutation : sous le giron du groupe chinois Zhejiang Geely Holding depuis 2017, la marque anglaise fondée par Anthony Colin Bruce Chapman – d’où les lettres ACBC présentes sur le logo Lotus – affiche clairement ses ambitions : imposer l’électrification de ses créations. Et le nouveau modèle Eletre, un hyper-SUV, incarne peut-être cette nouvelle ère qui se décline en six chapitres : art, performance, technologie, vie, portail et héritage. D’autant que Lotus présentait en avant-première européenne son Emeya, Hyper-GT 100% électrique dont le modèle le plus haut de gamme est équipé d’un double moteur Lotus lui permettant d’atteindre une vitesse de pointe de plus de 250 km/h avec un 0 à 100 km/h de moins de 2,8 secondes. Son statut : l’une des GT 100% électriques les plus rapides au monde… Un bolide imaginé à partir de matériaux durables comme par exemple ce luxueux tissu fabriqué à partir de fibres recyclées issues de l’industrie de la mode, mais aussi d’aluminium PVD, d’Alcantara, de cuir Nappa et d’Ultrafabrics PU.
3. Ben Payne, le designer qui réconcilie l’art, la science et la performance
Dans la pénombre de ce nouveau flagship parisien, seules les lignes jaunes s’abattent sur les murs. Lotus embrasse avec brio l’époque virtuelle et mise surtout sur son design, comme l’explique Ben Payne, l’Anglais à la tête de ce département. Cet ancien étudiant en art a transposé son amour pour la peinture et la sculpture au sein du monde automobile. “J’ai pénétré dans cet univers avec une approche artistique. Il fallait combiner l’art, le design… et la science. C’est en cela que Lotus se démarque de ses concurrents, confie-t-il à Numéro. C’est aussi une question d’énergie et d’ambition. Tous les constructeurs automobiles historiques s’interrogent sur leur histoire, leur héritage et les changements que le futur opère sur leurs véhicules : de l’hybridité à la conduite entièrement automatisée. Ensuite, il faut oser sauter le pas ou non.” Mais chez Lotus, Ben Payne ne peut pas vraiment s’autoriser toutes les excentricités. En fait, le designer se heurte… à la science. Et à tout ce qu’il est possible de réaliser. “Nous devons avoir conscience de la faisabilité d’un projet en termes de temps, de technologies et de coût de production. Et surtout, en terme de sécurité et de régulation à l’intérieur de la voiture, à l’extérieur, sur la route et à l’arrêt. Par exemple, les lignes saillantes de nos véhicules sont un régal pour nos designers mais un véritable casse-tête pour nos ingénieurs, lance-t-il amusé. Il faut donc être ultra créatif et trouver en même temps une solution pour s’accorder avec nos équipes scientifiques. Le résultat est un condensé de fonctions complexes, de science et de créativité.”
Tourné vers l’avenir sans oublier la puissance de son histoire – culturelle et sportive – le projet de Lotus est peut-être incarné par la borne d’arcade installée au premier étage qui propose, en toute logique, un jeu de course automobile. “Ce flagship parisien est à la fois une étape importante et une preuve supplémentaire de notre engagement continu à transformer Lotus en un fournisseur de classe mondiale de produits luxueux 100% électriques, intelligents et performants,” déclare Niels de Gruijter, Directeur Exécutif de Lotus Cars Europe. Dans ce milieu ultra concurrentiel, Lotus maintient son cap lorsque ses homologues subissent des revers écœurant, notamment dans la course aux véhicules hybrides rechargeables victimes de la suppression des aides publiques pour ces modèles sur certains marchés.