Le plus grand musée Giacometti à ce jour ouvrira ses portes au cœur de Paris en 2026
La nouvelle vient de tomber : en 2026, le plus grand musée dédié à l’œuvre d’Alberto Giacometti ouvrira ses portes dans l’ancienne Gare des Invalides. Abritant une collection de plus de 10 000 objets, cet établissement colossal accueillera également un espace d’exposition d’art moderne et contemporain ainsi qu’une école d’art ouverte à tous.
Il est l’un des plus grandes figures de l’art occidental du 20e siècle. À la fois peintre, sculpteur et dessinateur, Alberto Giacometti a laissé derrière lui une œuvre prolifique dont l’héritage est, aujourd’hui encore, bien vivace. Pour preuve, un nouveau projet d’ampleur consacré à l’artiste suisse (1901-1966) vient tout juste d’être dévoilé : en 2026, sur la mythique esplanade des Invalides, en plein cœur de Paris, le second et plus grand musée jamais dédié à son travail ouvrira ses portes. Située dans l’ancienne Gare des Invalides, bâtiment érigé sur l’esplanade du même nom à quelques pas de la Seine à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1900, qui abrite aujourd’hui le terminal d’Air France, cette institution verra le jour suite à un appel à projet pour la réhabilitation de ce lieu majeur dans la vie et l’histoire parisiennes. Le réaménagement du bâtiment en musée a été confié à l’architecte de renommée internationale Dominique Perrault, à qui l’on doit notamment le bâtiment de la Bibliothèque Nationale de France, et qui pour l’occasion travaillera main dans la main avec l’architecte du patrimoine Pierre-Antoine Gatier. Le lieu sera piloté par la Fondation Alberto Giacometti, fondée en 2003 et œuvrant pour la diffusion du travail de l’artiste. Déjà dotée depuis 2018 d’un espace de 350 m2 inauguré en 2018 dans le quatorzième arrondissement parisien, la fondation qui organise depuis des expositions temporaires et abrite un centre de recherches autant qu’elle dispose de la plus grande collection au monde des œuvres de l’artiste : 95 peintures, 260 bronzes, 550 plâtres, et des milliers de dessins et de gravures. Son extension à un nouvel espace colossale dans quatre ans l’amènera à réorganiser son fonctionnement et s’enrichir d’une programmation complémentaire.
Dans une surface de plus de 6000 m2, le projet dédié à Giacometti sur l’esplanade des Invalides abritera un musée riche de collections renouvelées fréquemment, un espace dédié à des expositions temporaires accueillant des artistes modernes et contemporains dont la pratique résonne avec celle d’Alberto Giacometti, une iconothèque, mais également la reproduction de l’atelier de l’auteur de la fameuse sculpture Homme qui marche. Animé par une mission pédagogique, l’espace accueillera aussi une école ouverte aux professionnels comme aux amateurs, dans la continuité du projet de recherche d’École des Modernités, qui accueille déjà des chercheurs en résidence dans l’institut de la Fondation Giacometti. Selon Carine Rolland, adjointe à la mairie de Paris, ce projet aura des retombées bénéfiques pour la capitale : « L’extension de cette fondation dédiée à l’œuvre d’un artiste majeur et l’ouverture d’une école confirme le dynamisme artistique de Paris. Cela viendra aussi renforcer son rayonnement à l’international, nous nous en réjouissons”.
Ouvrir un espace aussi monumental en plein cœur de Paris, intégrant le patrimoine artistique national, c’est aussi une véritable consécration pour l’artiste. Témoignant de la fascination exercée par l’artiste, déjà en 2015, la maison Sotheby’s consacrait à celui-ci une vente exclusive, au cours de laquelle se vendait la sculpture la plus chère jamais acquise aux enchères. L’homme au doigt, sculpture en bronze réalisée en 1947, était alors adjugée pour 141,28 millions de dollars. Si de son vivant, Alberto Giacometti vivait avec sa femme Annette une véritable vie de bohème, il a depuis été érigé au rang de monstre sacré de l’art moderne. Dès lors, en 2018, l’artiste faisait l’objet d’un biopic par l’acteur et réalisateur américain Stanley Tucci. Intitulé The Final portrait, le film revenait sur la ferveur et le perfectionnisme qui animait l’artiste, incarné par l’acteur australien Geoffrey Rush.
Si de son vivant, Alberto Giacometti vivait avec sa femme Annette une véritable vie de bohème, il a depuis été érigé au rang de monstre sacré de l’art moderne. Le réaménagement de cet espace monumental en plein cœur de Paris pour y intégrer patrimoine artistique national en est une nouvelle preuve. Ainsi, le plasticien s’inscrira dans la lignée des sculpteurs ayant droit à leur propre musée dans la capitale française tels qu’Auguste Rodin, Antoine Bourdelle ou encore Ossip Zadkine. Une nouvelle preuve de la fascination que suscite son œuvre, aussi bien chez les amateurs d’art que les acteurs du marché : en 2015, la maison Sotheby’s consacrait à l’artiste suisse une vente exclusive, au cours de laquelle se vendait la sculpture la plus chère jamais acquise aux enchères, L’homme au doigt (1947), adjugée à l’époque 141,28 millions de dollars. En 2018, Giacometti faisait d’ailleurs l’objet d’un biopic réalisé par l’Américain Stanley Tucci. Intitulé The Final portrait, le film revenait sur la ferveur et le perfectionnisme qui animait cet homme aux confins des courants artistiques de son époque, entre cubisme et surréalisme, incarné par l’acteur australien Geoffrey Rush.