5 sept 2023

Freddie Mercury en 3 pièces extravagantes et rarissimes en vente chez Sotheby’s

Hits planétaires, performances légendaires : 32 ans après sa disparition, l’héritage flamboyant de Freddie Mercury (1946-1991) brille encore avec éclat. La collection du chanteur britannique et leader du groupe Queen est à l’honneur d’une vente aux enchères exceptionnelle de la maison Sotheby’s ce mercredi 6 septembre. Découvrez trois des trésors qui passeront sous le marteau, éclairés par le commissaire David MacDonald.

4. The arrow jacket worn for Queen’s first and only appearance on Saturday Night Live In 1982
 

5. The Gold Cartier Brooch with the words Queen Number 1
 

 

6. Kimono
 

 

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1. Couronne et cape en velours : Freddie Mercury, roi de Queen

 

Poing levé, torse bombé et foule en délire : la photographie de Freddie Mercury paré d’une cape et d’une couronne en velours rouge fait aujourd’hui partie de sa légende. Capturé lors du dernier show de sa tournée God Save The Queen au stade Wembley en 1986, le cliché vibre encore de l’énergie électrique de l’artiste, pour lequel les costumes sont aussi importants que la mise en scène. Imaginé de toutes pièces par le chanteur, ce somptueux ensemble en velours, fausse fourrure et strass a été conçu par son amie designer Diana Moseley en seulement une semaine. Son inspiration ? L’un des précieux joyaux de la famille royale britannique, la couronne de saint Édouard, créée en 1661 pour le couronnement de Charles II. “C’est comme s’il s’était dit : puisque je suis Queen, pourquoi ne pas être roi ?” commente avec humour David MacDonald à propos de cet ensemble régalien, qui auréolait Freddie Mercury de triomphe lors de ses entrées sur scène. Entrées pour lesquelles ce dernier s’est de nombreuses fois entraîné dans sa chambre d’hôtel, son compagnon Jim Hutton le décrivant en train de parader en robe de chambre, cape posée sur les épaules, couronne vissée sur la tête et banane à la main en guise de micro…

2. D’une fête décadente à un bal guindé : le destin de la veste à franges de Freddie Mercury

 

Munich, septembre 1985. Les invités se pressent devant le club Henderson pour fêter les 39 ans de Freddie Mercury, vêtus selon un thème imposé par ce dernier : “Black and White Drag Ball” (“Un bal drag en noir et blanc”). L’assemblée, qui s’apprête à vivre une nuit décadente, se travestit alors en Cruella, en danseuse de French cancan, en sorcière ou encore en zèbre… Parmi eux, le chanteur britannique arbore fièrement une drôle de veste à franges qu’il associe à un collant ultra moulant, motif arlequin noir et blanc. Évènement oblige, Freddie Mercury confie la confection de cette veste au couple de créateurs David et Elizabeth Emmanuel, à l’origine de la célébrissime robe de mariée de Lady Di dont les images avaient fait le tour du monde quatre ans plus tôt. Ces derniers imaginent alors un vêtement aussi extravagant que son futur propriétaire, et font ajouter des épaulettes en argent, empruntées à un véritable ensemble militaire. Associée au flamboyant (et révélateur) collant, la veste fait sensation avec la parution du clip du premier single en solo de Freddie Mercury, Living My Own, dans lequel sont compilées des vidéos de ce fameux anniversaire. Le clip est banni des chaînes de la BBC, jugé trop provocateur et explicite, mais fait le tour du monde : l’ensemble entre alors dans la légende du chanteur, qui le reporte deux mois plus tard à l’occasion d’un bal au Royal Albert Hall. Non sans ironie…

3. La mythologie Mercury : les combinaisons en Lycra de Freddie (1975)

 

En 1975, Bohemian Rhapsody est sur toutes les ondes : numéro un des charts britanniques pendant neuf semaines, le tube de Queen révolutionne l’industrie musicale en mêlant opéra et rock, ainsi que la carrière du groupe, alors à son sommet. Le choix des costumes pour le futur clip (puis tournée) s’avère donc de la plus haute importance… La costumière Wendy de Smet confectionne deux combinaisons en satin, guidée de très (très) près par Freddie Mercury, qui puise son inspiration dans un tableau de Richard Dadd, The Fairy Feller’s Master-Stroke (1855). Fasciné par la lutte entre le bien et le mal qui animent les personnages de cette peinture, le chanteur britannique imagine alors deux ensembles, un noir et un blanc, pour lesquels il achète lui-même du Lycra dans un petit magasin de tissus de Londres où il avait l’habitude de se rendre lorsqu’il était encore étudiant en art. Freddie Mercury s’implique jusqu’à l’ornementation des vêtements, ajoutant à la main une multitude des sequins et de strass sur les coutures de l’ensemble noir, et deux paires d’ailes sur les manches et les chevilles de la combinaison blanche. Portés sur scène pour sa tournée Night at the Opera, ces deux costumes sont représentatifs de l’importance que le chanteur accordait à son apparence scénique, pensée sur-mesure pour presque chaque morceau. En effet, l’artiste arbore l’ensemble blanc pour chanter les chansons la Side 1 de l’album Queen II (dite “Side White”, dont les morceaux ont entièrement été écrits par Brian May, célèbre guitariste solo du groupe) et l’ensemble noir pour les morceaux de la Side 2 (dite “Side Black”, écrite par Freddie), en référence aux deux pochettes du disque paru en 1974.

 

 

Vente aux enchères “Freddie Mercury: A World of His Own”, à Sotheby’s Londres, mercredi 6 septembre 2023, 18h.