Pour son second défilé parisien Rains convoque Club Kids et working men
C’est un doux son de pluie battante qui faisait patienter les invités du second défilé parisien de “Rains” ce jeudi 23 juin, à l’espace Cent Quatre dans le 19ème arrondissement de Paris. Quoi de plus normal pour ce jeune label danois spécialisé dans le rainwear depuis 2011 alors que ses créateurs, Daniel Brix et Philip Lotko, décident de réinterpréter pour un projet scolaire le traditionnel imperméable en caoutchouc ? Mais après la pluie le beau temps : alors que les silhouettes s’élancent, les enceintes font trembler les murs (et les cœurs), inaugurant une collection festive, qui explore les multiples identités, celles du jour et celles de la nuit, dans un esprit inspiré du mouvement Club Kids des années 80. Les vêtements, étanches, s’inscrivent dans la même technicité minimaliste et la même fonctionnalité emblématique du label tandis que le tissu signature – l’imperméable – est traité avec une étonnante diversité : fluide, brillant, matelassé ou même côtelé pour produire autant de looks différents. Les silhouettes évoquent en effet à la fois un working man accompagné de son éternel trench aux poches overzize, de ses sacs imperméable (portables à deux) et de ses coupes impeccables au laser évoquant un travail de tayloring. Leurs alter-ego de nuit empruntent à la folie extravagante des Club Kids et : des formes abstraites en aluminium, des jeux de transparences (dans la continuité de l’édition limitée toute en transparence de 2016), des guêtres fashion et des couleurs flashy qui contrastent avec le gris de travail : ici du bleu électrique, là du jaune fluo. Pour cette collection, les chaussures en plastiques sont mises à l’honneur à travers des sabots futuristes aux formes organiques. Intitulée “Connect”, la collection printemps-été de Rains réunit, dans l’authenticité et la tolérance qui caractérise l’esprit des sub-culture, les différentes identités qui nous constituent – et nous entourent. Une garde-robe qu’il aurait fallu avoir pour le We love Green catastrophique de cette année …
Par Elliot Mawas.