28 sept 2022

Laçages, corsets et transparence chez Lecourt Mansion printemps-été 2023

Pendant la Fashion Week de Paris, le label parisien Lecourt Mansion a dévoilé une collection printemps-été 2023 sexy et inclusive intitulée Dress to Kill.

Ses créations ont séduit les plus grandes pop star, de Madonna à Lady Gaga en passant par Aya Nakamura. Et pour cause. La créatrice Nicola Lecourt Mansion propose, avec son label Lecourt Mansion, de sublimer les corps dans tout l’évantail de leur diversité, avec un seul mot d’ordre : la flamboyance. Ses silhouettes sensuelles et puissantes dévoilent les corps et les magnifie en les structurant à la taille. En tension parfaite entre architecture du vêtement et fluidité de la matière, ses créations sont des pièces explosives, qui témoignent d’un savoir-faire nourrit d’une passion de la créatrice – lauréate du prix Pierre Bergé à l’ANDAM 2019 – pour la haute couture, inspirée par Jean-Paul Gaultier, Thierry Mugler et Azzedine Alaïa.

 

Le label Lecourt Mansion avait présenté, en mars dernier, une collection intitulée Revenge Dress. Comme un clin d’œil à la petite robe noire portée par l’ex Princesse de Galles Diana après son divorce, les robes architecturées côtoyaient des looks plus streewear, aux influences Y2K, dévoilant par empiècement le corps des mannequins. Pour son grand retour à la Fashion Week de Paris, la créatrice virtuose présente sa nouvelle collection dont le titre délicieusement provocateur, Dress to Kill, partageant avec la collection automne-hiver une dimension revendicative : exorciser les injonctions faites au corps. Bien consciente de la dimension sociopolitique du vêtement, Nicola Lecourt Mansion exalte la puissance des silhouettes. Elle explique : “C’est une ligne qui met en valeur les corps, les courbes. Les vêtements sont adaptables. On a des ouvertures aussi pour montrer des endroits que parfois on veut cacher. On n’a pas forcément besoin d’avoir un corps dit parfait et d’une simple size, sachant que tous les vêtements que tu vois autour de toi s’adaptent généralement du 36 au 40 au moins. Ils sont stretch, avec des laçures sur les côtés, des matières extensible ou des poitrines adaptables”.

 

C’est une collection résolument sexy, où se mêlent laçages, corsets et transparence. Comme une déclaration d’amour à Jean Paul Gaultier, avec qui la créatrice a d’ailleurs collaboré pour une collection capsule, les baleines apparaissent sur une mini robe en jean, le vestiaire evening se mêlant à la lingerie délicate. Elle retravaille les uniformes de scènes, comme avec ce gilet de costume sans manches devenu body à lanières tombant des hanches, comme une jarretière. Au sein de ce vestiaire puissant et sexy, la créatrice ne manque pourtant pas d’humour. Sur un jogging rouge en velours satiné, l’inscription business en strass orne le postérieur, en “clin d’œil à l’expression business in the front, party in the back”.