À quelle icône de la musique le défilé Erdem rend-il hommage ?

La collection automne-hiver 2024-2025 rend hommage à Maria Callas

Voix et visage incontournables du milieu du XXe siècle, Maria Callas (1923-1977) est une source d’inspiration inépuisable, encore peu explorée par le milieu de la mode. Pourtant, ses costumes de scène comme ses robes de bal aussi extravagants qu’élégants ont forgé son mythe de diva et d’icône, appréciée dans le monde entier. 

Fasciné par cet héritage et cette figure féminine puissante, Erdem Moralioglu imagine sa collection automne-hiver 2024-2025 comme un hommage à l’artiste lyrique, dont il reproduit les ensembles en satin volumineux et les silhouettes majestueuses. 

Ainsi les manteaux prennent-ils des allures dramatiques au travers de couples amples et de larges cols, les vêtements se recouvrent d’imprimés floraux et picturaux inspirés des costumes de la cantatrice dans le film Médée (1969) de Pier Paolo Pasolini, tandis que les robes s’ornent d’une multitude de couches de drapés en satin et en soie et d’ornementations précieuses, en référence à la large collection de bijoux que Maria Callas possédait. 

Sans oublier les longs gants, les décolletés ou encore les décorations de plumes… composant une collection parfaite pour une soirée à la Royal Opera House ou un dîner à Buckingham Palace.
 

Un défilé Erdem sous la frise du Parthénon

Organisé au cœur du British Museum sur une bande-son mêlant des extraits d’opéra de Maria Callas et certaines de ses prises de paroles publiques, le défilé Erdem automne-hiver 2024-2024 s’est déroulé sous les frises du Parthénon, en hommage aux origines grecques de l’artiste lyrique. 

Trésors du musée britannique, ces sculptures du Ve siècle avant J-C exportées en Angleterre par le Lord Elgin en 1802 sont néanmoins depuis plusieurs décennies l’objet de tractations avec la Grèce, qui en réclame la restitution…

Ainsi la ministre de la culture grecque, Lina Mendoni, déclare-t-elle dans un communiqué ce samedi soir qu’“en organisant un défilé de mode dans la salle d’exposition où les frises du Parthénon sont exposées, le British Museum, une nouvelle fois, démontre qu’il n’a aucun respect pour les chefs d’œuvre du sculpteur Phidias”.