“Système K” : l’art s’impose à Kinshasa
Avec "Système K", le Français Renaud Barret signe un cinquième documentaire sur la scène artistique congolaise. Cette fois-ci, le réalisateur part à la recherche d'improbables performeurs dans les rues en ébullition de Kinshasa.
Par Lolita Mang.
“Sculpteur et plasticien, je fais partie d’une nouvelle génération d’artistes qui créent dans la rue, en République Démocratique du Congo. ” Le message est clair. Dans son nouveau long-métrage, Renaud Barret explore une nouvelle fois la scène artistique congolaise. Dans Benda Bilili ! (2010) et dans La Danse de Jupiter (2006) il s'intéressait principalement aux aventures des musiciens d'un pays en ébulition. Avec Système K, c’est à Kinshasa qu’il pose ses valises pour s’intéresser à l’art de rue, par la rue et pour la rue. Une ville qu’il a découvert il y a près de 20 ans, en 2003, et dont le souvenir lui est resté : “A Kinshasa, le ghetto est accolé à la ville. Je cherche des cigarettes et je rencontre un musicien qui marche avec une guitare dans le dos. Je lui parle, on entre dans la cité. Voilà, ça commence aussi simplement que ça.”
Cinq ans. C’est le temps qu’il aura fallu à Renaud Barret pour réaliser Système K, documentaire qui cristallise ses rencontres et ses errances dans les rues de la capitale congolaise. Outsiders, créateurs ambulants ou squatters des Beaux-Arts… autant de protagonistes qui font s'interroger le réalisateur : sont-ils des artistes ou sont-ils fous ? Projeté l'année dernière au Festival du Film Indépendant de Bordeaux et au Festival International du Film de Berlin, Système K arrivera dans les salles françaises le 15 janvier prochain.
Système K, en salles le 15 janvier 2020.