21 avr 2022

Que sait-on de Blonde, le biopic Netflix ultra sulfureux consacré à Marilyn Monroe ?

Avant même que sa date de sortie ne soit annoncée, Blonde, le faux biopic inspiré par la vie tragique de Marilyn Monroe et produit par Netflix fait beaucoup parler de lui. Décalé en raison de scènes jugées choquantes, il serait, d’après son réalisateur, « l’enfant de Citizen Kane et Raging Bull. » Retour sur le projet le plus sulfureux de la plateforme de streaming.

Plus Blonde, le biopic romancé sur Marilyn Monroe avec l’actrice cubano-espagnole Ana de Armas (James Bond : Mourir peut attendre) dans le rôle-titre et Adrien Brody se dévoile, plus il suscite l’engouement. La sortie du film, prévue pour 2021 sur Netflix, a déjà été décalée en raison de scènes de sexe jugées trop crues. Le long-métrage très attendu sera finalement diffusé le 23 septembre 2022, et présenté le même mois à la Mostra de Venise. On sait également que le film sera classé « interdit aux moins de 18 ans, ce qui renforce sa dimension scandaleuse. Déjà sujet à controverses, le projet continue d’attiser la curiosité grâce à de nouvelles révélations de son réalisateur, Andrew Dominik (L‘Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, One More Time With Feeling). Dans une interview accordée le 18 avril dernier au média Collider, le cinéaste australien, d’origine néo-zélandaise explique : « Blonde est un film pour tous les enfants mal-aimés du monde. C’est comme si Citizen Kane et Raging Bull avaient eu une petite fille ensemble. »

 

Si le réalisateur compare son œuvre à celles de monstres sacrés tels que qu’Orson Welles et Martin Scorsese, c’est surtout pour les thématiques qu’il aborde. Celui qui travaille depuis quinze ans sur cette histoire inspirée de façon libre de la vie de Marilyn Monroe, qui est aussi une critique du star-sytème analyse : « L’idée de Blonde est de raconter un drame de l’enfance et de montrer de quelle façon ce drame scinde l’intéressée en une personne publique et une personne privée. Et comment l’adulte qu’elle est devenue voit le monde à travers ce drame d’enfance. (…) Le film utilise toute l’iconographie et l’imagerie que vous connaissez de Marilyn Monroe, les films, les photos de sa vie… Mais il en modifie le sens en les reliant à son drame personnel. C’est un film sur l’inconscient (…). Et c’est une tragédie. » 

 

Andrew Dominik insiste sur la dimension tragique du long-métrage adapté du best-seller Blonde de l’Américaine Joyce Carol Oates : « Une enfant qui n’était pas désirée devient la femme la plus désirée de la planète et doit affronter tout ce désir qui se porte sur elle, et la confusion que cela engendre. C’est une sorte de cauchemar. Comme être dans une voiture sans frein. Qui accélère et accélère, et accélère encore. » Jamais dans la demi-mesure, Andrew Dominik déclarait déjà en février dernier dans les colonnes du média Screen International : « Blonde est le meilleur film du monde (…). C’est sensationnel. Un chef-d’œuvre. » La romancière à succès Joyce Carol Oates, qui a pu voir une partie du film, confirme ces éloges : « C’est surprenant, brillant, très dérangeant et […] totalement féministe ». On espère que le long-métrage sera à la hauteur de ces commentaires dithyrambiques et surtout, à la hauteur de la personnalité passionnante, profonde et émouvante de Marilyn Monroe.

 

Blonde (2022) d’Andrew Dominik, disponible sur Netflix le 23 septembre prochain.

Blonde @ Netflix