Sexe, drogue et tromperies: The Weeknd se livre dans son dernier album
La chanteur canadien The Weeknd vient de dévoiler “After Hours”, un quatrième album très attendu. Mêlant pop, R’n’B et disco, l’artiste en profite pour revenir sur ses addictions et livre un album plus introspectif que jamais.
Parmi les albums les plus attendus de l’année, celui de The Weeknd figure en tête de liste. Dévoilé aujourd'hui, After Hours, son quatrième album studio – qu’il n’a cessé d'introduire au cours des derniers mois avec les clips de Blinding Lights ou encore Heartless, titre qui atteindra la première place du classement Hot 100 du Billboard – mélange R’n’B, disco et pop à travers quatorze titres. Déjà dans son court-métrage After Hours Short Film (sorti le 4 mars), Abel Tresaye annonçait la couleur : du sang et des larmes. Quant à l'album, dès le premier morceau Alone Again, The Weeknd sombre progressivement dans une noirceur destructrice…
Quatre ans après le succès de l’album Starboy (2016) et deux ans après l’EP instrospectif My Dear Melancholy (2018), The Weeknd revient avec un opus qui se rapproche encore plus de la musique pop des années 80. Fervent adepte des collaborations – on se souvient qu'il apparaît sur l’album Matangi de M.I.A en 2013, sur le titre Love me Harder d'Ariana Grande en 2014 ou encore sur Pray for Me avec Kendrick Lamar en 2018 – le Canadien n'a pourtant pas dévoilé le nom des invités sur cet album. Kevin Parker, le leader du projet Tame Impala, est pourtant présent sur le titre Repeat After Me (Interlude).
Si les inspirations de l’artiste aux trois Grammy Awards (deux en 2016 et un en 2018) ne sont pas explicites, l'une d'en elle apparaît comme une évidence : le 7e art. L’After Hours de The Weeknd renvoie à celui de Martin Scorsese qui, en 1985, capturait la soirée cauchemardesque d’un jeune informaticien prénommé Paul Hackett, tandis que le titre Escape from LA semble s’inspirer du film Los Angeles 2013 (1996) de John Carpenter ou encore de l'univers du thriller de Jan de Bont, Speed (1994). Passionné de cinéma, The Weeknd? Le chanteur s'est même récemment essayé à la comédie aux côtés d’Adam Sandler dans l'excellent film “Uncut Gems” (2020) de Josh et Benny Safdie.
Pour cet album, The Weeknd propose une esthétique nouvelle : même pour sa promotion, il apparaît sur tous les plateaux le visage abîmé et ensanglanté, un pansement couvrant son nez. Un parti pris visuel pour un album à la première personne qui dévoile la sensibilité du chanteur. Alors que les morceaux les plus sombres rappellent les débuts du Canadien aujourd’hui âgé de 30 ans, d'autres morceaux d'After Hours opèrent un changement notable : il revient avec regrets sur ses dépendances, à savoir la luxure et la drogue. Ce quatrième opus n’est pas seulement un retour sur ses vices, sur ses addictions ou sur son rapport au sexe – son infidélité ayant été hyper-médiatisée lors de sa relation avec la top model Bella Hadid – mais bel et bien d’un mea culpa. Séparations, déboires amoureux, solitude, Abel Tresaye ne craint plus désormais de livrer ses peurs et ses regrets.
After Hours (2020) de Weeknd, disponible. Il sera en concert les 11, 12 et 13 novembre 2020 à Paris à l’AccorHotels Arena.