Mahalia, Yseult, Ibeyi… le studio Colors installe son festival à Paris

1. Colors, un prescripteur de tendances musicales

 

Véritable prescripteur de tendances musicales, le Colors show a depuis longtemps acquis la puissance d’un grand média. Seul maître de sa programmation – des artistes aux morceaux interprétés – il est relayé à son tour par les autres qui voient en cette plate-forme une source de contenu aussi qualitatif qu’intarissable. Du 28 novembre au 2 décembre, Colors s’installe une nouvelle fois à Paris et présente la seconde édition de son “espace de création temporaire reliant musique, art, mode et éducation.” Au sein de l’espace Niemeyer, édifice de 3000 m2 en forme de dôme situé dans le 19e arrondissement, Colors propose des ateliers, des conférences et des performances live intimes ainsi que des expositions présentant des œuvres d’art visuel et de la photographie. Au programme des concerts : Mahalia, native de Leicester qui a décroché un contrat avec une maison de disque à 13 ans, dévoilé son premier album à l’âge de 16 et s’inscrit dans l’héritage de grandes voix comme Amy Winehouse, Lauryn Hill; le rappeur francophone Benjamin Epps sacré meilleur flow international lors des derniers BET Awards; les jumelles envoutantes Ibeyi, la chanteuse Yseult, le rappeur Guy2bezbar ou encore la fascinante Nemahsis…

2. Le rendez-vous incontournable des artistes

Destinée à l’origine à la promotion de jeunes talents internationaux, la plate-forme musicale berlinoise Colors est aujourd’hui prisée par de nombreuses stars de la musique à l’instar d’Alicia Keys ou de Kali Uchis. En cinq ans, elle est devenue une véritable référence dans le milieu musical. Sa chaîne Youtube cumule près de 6,5 millions d’abonnés et concurrence les Tiny Desk Concerts qui cartonnent sur le réseau américain NPR Music : des lives d’artistes dans un décor improbable qui ressemble à la salle de lecture d’une médiathèque. Le concept de Colors est encore plus radical : mis en scène comme en session studio, les artistes interprètent un titre sur une bande orchestrale enfermés dans un cube de couleur, un fond vert transformé en post-production. Si efficace que le petit studio basé à Berlin est aujourd’hui devenu une énorme machine de production. Pop, rock, soul, hip-hop ou néo-soul ou humoriste – on se souvient du passage du Français Fary – tous les artistes sont sur un pied d’égalité.

 

En février 2016, c’est le chanteur australien Emilio Mercuri, illustre inconnu, qui avait ouvert le bal avec son morceau Sienna simplement accompagné d’une guitare. Cinq ans plus tard, en novembre 2021, Colors s’installait pour la première fois à Paris et proposait plusieurs expositions et workshop gratuits au sein de l’Hôtel de Ville de Paris. On y retrouvait Oxmo Puccino, Luidji, Caballero & JeanJass ou encore la chanteuse Lous and The Yakuza alors en pleine ascension. 

 

COLORS à Paris, du 28 novembre au 2 décembre à l’espace Niemeyer.