Quel célèbre artiste va transformer la place Vendôme pendant la Fiac ?
À partir du 19 octobre, dans le cadre de la programmation hors-les-murs de la FIAC, la place Vendôme accueillera de nouveau l’œuvre monumentale d’un artiste en parallèle de la foire. Après Yayoi Kusama, Paul McCarthy ou encore Ugo Rondinone, c’est cette fois-ci l’artiste américain Alexander Calder, figure majeure de l’art moderne, dont on découvrira une immense sculpture en métal dans ce décor parisien, réalisée un an avant sa mort en 1976.
Par La rédaction.
Du 21 au 24 octobre, la FIAC, rendez-vous annuel de l’art contemporain à Paris, s’installera pour la première fois au Grand Palais Éphémère, en raison des travaux du Grand Palais prévus jusqu’à 2024. Comme chaque année, en parallèle de la foire, la FIAC hors-les-murs prévoit une large programmation aux quatre coins de la capitale, investissant plusieurs de ses lieux clés. Parmi eux, la place Vendôme occupe depuis 2012 une place de choix : ce prestigieux site du premier arrondissement parisien, où siègent de nombreuses maisons de luxe, accueille à partir de la semaine d’ouverture de la foire l’œuvre monumentale d’un artiste. Après le plug géant de Paul McCarthy en 2014, la forêt d’arbres et d’homes de pierre d’Ugo Rondinone en 2016, les myriades d’étoiles de mer du duo Elmgreen & Dragset en 2018 ou encore la citrouille jaune à pois noirs de Yayoi Kusama en 2019, c’est une sculpture de l’Américain Alexander Calder qui fera cet automne son apparition sur la place emblématique, et y restera jusqu’au 2 janvier prochain. Pour la première fois en neuf éditions, la foire expose un projet d’un artiste décédé, en l’occurence l’une des figures majeures de l’art moderne.
Avec ses 6 mètres de haut et ses 17 mètres de large, l’œuvre en acier rouge ne passera pas inaperçue. Réalisée en 1975 par l’artiste américain, soit seulement un an avant sa mort, cette sculpture fait partie de ses “stabiles”, structures en métal posées au sol par opposition à ses fameux “mobiles”, compositions quant à elles suspendues et en mouvement. Proche de l’avant-garde artistique parisienne dans les années 30, Alexander Calder a en effet créé de nombreuses sculptures abstraites et légères, jouant sur l’équilibre des formes abstraites et des couleurs primaires. Dans cette création de la fin de sa vie, cet ingénieur de formation fait preuve de sa grande prouesse technique : composée de trois parties majeures, un noyau central et deux ailes, sa forme globale évoque un immense dragon, qui semblera bientôt décoller de la place Vendôme. Partenaire de ce projet avec la FIAC et la fondation Calder, la galerie Gagosian ouvrira en parallèle le 19 octobre un nouvel espace dans le premier arrondissement parisien dont l’exposition inaugurale, consacrée à l’artiste américain, reviendra sur sa démarche à travers ses documents d’archives.