Voyagez au fin fond de l’espace avec la NASA
Cela fait maintenant trois ans que la NASA dévoile gratuitement des données, photographies et vidéos recueillies grâce à ses nombreuses recherches dans l'espace. En cette période de confinement, sa riche bibliothèque digitale nous invite à nous évader au cœur de l'univers, à plonger au cœur des constellations et à graviter parmi les planètes et les astéroïdes. Découvrez aujourd'hui notre sélection d'images les plus impressionnantes des nébuleuses qui peuplent notre galaxie.
Par Matthieu Jacquet.
Qui n’a jamais rêvé d’explorer l’espace, de se laisser happer par le vide de l'infini et de graviter parmi les étoiles, planètes, satellites et autres astéroïdes? Si l’expérience réelle de l’univers n’est encore réservée qu’à un faible nombre d’astronautes, ses mystères ne cessent de se dévoiler au grand public grâce aux chercheurs. Il y a tout juste un an, la première image d’un trou noir était d’ailleurs révélée officiellement par l’Event Horizon Telescope, un réseaux de radiotélescopes terrestres. Mais bien avant cela, la NASA a depuis des décennies grandement contribué à démocratiser les représentations de l’espace, offrant par ses recherches et ses nombreux outils la possibilité de profiter de ses découvertes incroyables.
Le 24 avril 1990, la NASA envoie sur orbite son tout premier télescope spatial à 600 kilomètres au-dessus de la Terre : baptisé “Hubble”, celui-ci couvre depuis trente ans à la fois la lumière visible, l'ultraviolet et le rayonnement infrarouge. En 2003, un nouveau télescope spatial est envoyé, le Spitzer, afin de se concentrer exclusivement sur l’infrarouge. Tous deux parcourent les constellations de notre galaxie et explorent la formation des étoiles et des planètes, dont ils permettent d’obtenir de nombreuses images impressionnantes. Depuis trois ans, la NASA a rendu une partie de cette banque de données, de photographies et de vidéos publique, accessible en ligne en seulement quelques clics. On découvre alors des vues captivantes de nombreuses nébuleuses, amas diffus composés essentiellement de gaz et de poussières interstellaires qui forment des volumes plus ou moins opaques. Grâce aux deux télescopes spatiaux Hubble et Spitzer, nous sommes invités à plonger dans les méandres de leurs lumières et de leurs couleurs fantastiques.
Comme lorsque nos yeux se tournent vers les nuages et identifient un bateau ou un visage familier, ces célèbre nébuleuses font elles aussi la part belle à la paréidolie. Ainsi, alors que le noir habituel de la Horsehead Nebula, dont le volume vertical rappelle la tête d’un cheval, laisse place en 2013 à des tons pourpres grâce à la lumière infrarouge du télescope, la nébuleuse Papillon (Twin Jet Nebula) fait quant à elle apparaître ses deux masses similaires en miroir, qui provoquent un effet de symétrie : dite “bipolaire”, celle-ci se construit sur un système binaire central, tandis que ses teintes et sa forme évoquent celles d’une méduse ou les ailes d’un papillon.
Sur une autre photographie surprenante, réalisée en 2010, la nébuleuse de la Carène (Carina Nebula) dessine l’image surréaliste de l’ascension d’une montagne illuminée par les couleurs jaunes, orange et vertes des étoiles – un sommet presque mystique que semble arpenter un alpiniste acharné. La nébuleuse d’Orion, l’une des plus visibles concentrations de gaz et de poussière à l’œil nu, apparaît quant à elle sous différents points de vue grâce à l’objectif des télescopes Hubble et Spitzer, dans une profusion de volumes rouges et violacés qui semblent former une crevasse. Sur la chaîne Youtube de la NASA, une vidéo interactive permet même de l’explorer à 360°, afin de parfaire ce plongeon dans le fascinant inconnu de notre univers infini.
Découvrez toutes les images publiées par la NASA sur leur bibliothèque numérique.