Quels sont les photographes à découvrir au Festival Planche(s) Contact à Deauville ?

Deauville accueille la 14e édition du Festival Planche(s) Contact 

À une semaine de Paris photo (9 au 12 novembre prochain), Numéro s’est évadé le temps d’un week-end en Normandie, plus précisément à Deauville, qui accueille une nouvelle fois le Festival de photographie Planche(s) Contact. 

Pour l’occasion, la station balnéaire se transforme jusqu’au 7 janvier 2024 en un lieu d’exposition à ciel ouvert. Sur la plage, au détour d’une ruelle, au sein des anciens thermes pompéiens… Tous les endroits sont investis de photographies rivalisant d’originalité, à découvrir au gré d’une balade poétique et hors du temps. 

L’exposition principale prend, quant à elle, ses quartiers au sein des Franciscaines, un ancien couvent de religieuses réhabilité en musée contemporain depuis 2019. L’espace accueille, aux côtés d’une résidence du photographe australien Max Pam, le travail photographique des 5 finalistes de cette quatorzième édition, sélectionnés parmi près de 400 candidatures. 

Julia Lê, grande gagnante du Tremplin jeunes talents du Festival Planche(s) Contact

Un nouvelle fois, Deauville se retrouve, d’une manière ou d’une autre, au cœur des œuvres présentées. L’Italien Carlo Lombardi se plonge dans les lieux marquants de la seconde guerre mondiale au sein de la région normande, tandis que la Française Sidonie Van den Dries capture les éléments d’un parc de jeu pour enfants, entre surprotection et récréation. 

De son coté, le photographe d’origine malienne, Ousmane Goïta, s’interroge sur le verbe “faire” en photographiant les mains des artisans de la ville. Bref, chacun réinvente le territoire avec des clichés poétiques exaltant tantôt une part de mystère grâce à des couleurs saturées ou diluées, tantôt des moments de vie réalistes. 

Grande gagnante de cette édition 2023, la photographe franco-américaine d’origine vietnamienne Julia Lê remporte cette année le prix du Tremplin jeunes talents du Festival Planche(s) Contact. Intitulée Come Rain Come Shine, cette série photographique se plonge dans le quotidien des employés d’étages des hôtels de la Côte Fleurie. 

De grands portraits de femmes, capturés par elles-mêmes avec un déclencheur tenu dans leurs mains, prologent la réflexion féministe de la photographe. “Femme de chambre est un métier dans lequel le genre féminin est fixé jusque dans le nom… Elles sont le maillon fort des hôtels.” évoque ainsi la photographe dans un communiqué du festival.

Isabelle Scotta, le coup de cœur de Numéro

Un univers tiré d’un film d’épouvante, des couleurs chaudes qui contrebalancent la noirceur des nuits deauvillaises, des protagonistes à l’allure d’entités mystérieuses… Les photographies de la Nantaise parisienne d’adoption, Isabelle Scotta, le coup de cœur de Numéro, révèlent une part silencieuse et inconnue de la ville normande. Intitulée Anamnesis (signifiant, en grec ancien, l’“action de rappeler à la mémoire”), cette série de photographies, capturées hors-saison, adoptent un décor semblable à celui d’un studio de cinéma et éloignent Deauville de ses habituelles photographies touristiques.

Le Festival Planche(s) Contact est à découvrir jusqu’au 7 janvier 2024 à Deauville.