Repéré au défilé Maitrepierre : des accessoires sculptures

Au défilé Maitrepierre, le chic parisien rencontre la mode Kawaii

Rien ne semble, à priori, rapprocher le cliché de la parisienne à la mode Kawaii. Et pourtant, c’est ici tout le pari du défilé Maitrepierre automne-hiver 2024-2025 dont le jeune créateur, inspiré par l’esthétique de ces deux mondes bien différents, imagine une collection colorée et éclectique.

Ainsi les vestes de costume s’ornent-elles de capuches, les bérets se transforment en casquettes portées à l’envers… Et les silhouettes grises, blanches ou noires, si chères à l’élégante habitante de Paris, se teintent ainsi de violet électrique, de rose Barbie ou de vert pomme. 

Aux pieds des mannequins, les iconiques babies du chausseur parisien Carel se réinventent façon Maitrepierre, ornées d’ondulations rouges sur les côtés et sur le bout des pieds ou encore de découpes roses pastel et violettes, pour un look aussi vintage que moderne.

Écharpes tigre et collier à fleurs : les accessoires sculptures de Maitrepierre

Mais le clou de ce spectacle orchestré par Maitrepierre reste les étonnants accessoires aux allures de sculptures imaginés par le jeune créateur français. Outre ses bérets-casquettes de formes et de couleurs multiples, ce dernier enveloppe en effet les épaules d’un de ses mannequins d’un large tigre, avant d’entourer la tête d’une seconde de larges fleurs. Le résultat captive l’assemblée, qui brandit énergiquement son téléphone afin de capturer ces looks étonnants. 

Imaginés en collaboration avec l’artiste new-yorkaise Gracelee Lawrence, ces ornementations fabriquées à partir de chutes de maïs transgénique ont des allures de sculptures à la Niki de Saint Phalle, dont on semble en effet parfois reconnaître les couleurs acidulées et les formes surréalistes. Quelque part entre un glitch de jeu vidéo ou un filtre Instagram, ces accessoires offrent au défilé Maitrepierre une dimension hybride, entre prêt-à-porter et expérimentation artistique.