Pulls-cagoules et gants-pantalons au défilé Issey Miyake automne-hiver 2024-2025
Présentée ce vendredi dans le forum du palais de la Porte-Dorée, la collection Issey Miyake présente une série de pièces ajustables et hybrides réalisées à partir d’une seule pièce, notamment grâce à la maille sans couture.
Par Matthieu Jacquet.
Couleurs vives déclinées en monochromes ou imprimés graphiques, coupes géométriques accompagnant le mouvement du corps, innovations textiles et, bien sûr, plissés… Depuis les années 70, chaque collection Issey Miyake s’accompagne invariablement de ces éléments signatures. Pour la saison automne-hiver 2024-2025, toutefois, le directeur artistique du label Satoshi Kondo ajoute deux maîtres mots à cette recette classique : modularité et hybridation.
La maille sans couture, star du défilé Issey Miyake automne-hiver 2024-2025
C’est en effet ce que l’on constate dans les nombreux manteaux à capuche, jupes, hauts et robes en tissu léger : conçues à partir d’une seule pièce de tissu, ces pièces ajustables permettent à l’aide de boutons de créer autour du corps des volumes étonnants et des drapés qui structurent la silhouette. Mais ces principes triomphent particulièrement dès les premières silhouettes du défilé, avec les mailles de laine sans couture, stars de cette nouvelle collection, qui permettent de fusionner pull et cagoule, manches et écharpe prolongées dans des chapeaux, ou encore, innovation plus surprenante, de relier paires de gants et bas de pantalon. Grâce à la superposition de couches de tricots, plusieurs pièces bicolores proches du corps permettent d’ailleurs, de définir à sa guise la longueur des shorts, serrer la taille ou encore couvrir les mollets.
Une collection pour les voyageurs des temps modernes présentée au palais de la Porte-Dorée
Véritables voyageurs des temps modernes, les femmes et hommes du défilé Issey Miyake semblent parés pour une expédition nomade dans le monde, dont on peut entrevoir une représentation dans la fresque coloniale qui orne les murs du forum du palais de la Porte-Dorée. Sur une interprétation originale et habitée du pianiste Koki Nagano, le défilé se voit réveillé par les teintes intenses de certaines silhouettes, tels des contrastes bleu ciel et écarlate, avant de se clore avec trois ensembles enveloppants composés de fines couches de plissés flottant avec élégance. Le tout proposé dans trois teintes monochrome : jaune vif, rose fuchsia, ou vert émeraude.